lundi 6 juin 2011

APAISER SA SOUFFRANCE EN PLONGEANT DANS SA VIE

Bonjour à chacune et chacun,


Vous trouverez ici un lieu d'accueil. Une invitation à plonger à l'intérieur de vous-même. Un challenge à saisir pour oser regarder à l'intérieur. Dans vos blessures les plus anciennes, celles qui vous entravent, que vous connaissez, mais qui insidieusement continuent de distordre votre personnalité, d'absorber votre énergie, d'impacter votre vie, vos relations. De vous mener dans les mêmes chemins répétitifs. 
Ces blessures alourdissent votre ressenti, vous empêchent de ressentir la joie, vous acculent à des émotions pénibles et négatives comme l'envie, la comparaison, la honte de soi, le désir de revanche, la dévalorisation, la colère, la haine, la honte de ce qu'on a subi, le chagrin... alors que vous savez que quelque part il vous est encore possible de ressentir la joie, parce que vous vous être surpris parfois à avoir le coeur léger, à être touché(e).
Mais le passé vous encombre, les injustices subies, la confusion, les blessures, la peine.

La capacité à entrer en relation avec soi prend du temps. Il faut accepter de descendre dans ce qui a provoqué les problèmes d'aujourd'hui, nous dit Lytta Basset (dans une interview que vous trouverez dans les liens). Pasteure, elle nous explique comment sa réflexion l'a menée de la culpabilité (de ce qu'on fait de mal ? de la culpabilité que l'on porte à tort en soi ?) au mal subi (dans l'enfance ou à l'âge adulte). Chemin inverse de ce qui se produit dans nos vies. Pour elle, la parole de Dieu a été déterminante. Mais ici il n'est pas besoin d'être croyant pour s'exprimer, ni de lire ou connaître la Bible. Au-delà du "religieux", nous pouvons nous sentir en lien avec la grande expérience universelle de la souffrance et avoir parfois goûté aux "résurrections" que la vie nous offre dans les moments de grâce. 
On peut aussi avoir à dire à Dieu sa colère ou lui reprocher son silence.

Lytta Basset nous raconte qu'elle a trouvé dans les écrits de Job, ce patriarche de la Bible, un modèle pour sortir de la souffrance. Job a souffert tous les tourments. Il a perdu ses biens, ses enfants, a enduré la maladie. Lytta nous explique que Job, face à la souffrance et au malheur, a rencontré les pulsions d'auto-destruction et la culpabilité. Qu'ai-je fait pour "mériter" cela ?

Alors sans avoir forcément souffert autant que Job, on peut avoir connu des tourments comme la séparation des parents, un deuil très douloureux, la violence, l'abus sexuel, la honte sociale, l'exclusion, un non-amour alors que nous espérions tellement être aimé(e)...

"Racontez-moi votre histoire !" dit Lytta Bassett. 
C'est exactement ce à quoi nous vous invitons ici. 
Si nous connaissons nos souffrances, si elles font partie du passé, que nous pensons avoir tourné la page, il existe quelque chose d'ancien qui n'a pas été pris en compte et n'a pas été nommé, des choses que nous n'avons pu dire à personne et qui sont là rampantes.
Même si nous avons des amis, et tout le monde n'en a pas, il n'est pas toujours possible de trouver assez d'intimité pour livrer sa souffrance. On ne veut pas non plus charger autrui. Ou on a peur que cela paraisse tellement ridicule parce que cela remonte à tant d'années. Parfois on essaye mais l'écoute n'est pas là. La personne se montre pleine de bonne volonté, mais très vite elle cherche à consoler ou alors elle plonge dans son propre vécu douloureux. De telles confidences peuvent aussi angoisser l'autre.
Peut-être avons-nous pensé en parler à un psy, ou pas, parce qu'on se dit qu'on n'est pas fou/folle, parce que la thérapie coûte cher ou parce qu'on n'a pas confiance. Il est en outre étonnant d'apprendre que 61% des patients ne disent pas tout à leur psy, selon une étude de Conrad Lecomte.
On aimerait qu'il y ait quelqu'un pour entendre, mais à la fois on redoute cette écoute. Il est parfois impossible de risquer le moindre jugement, la moindre nouvelle déception. On ne pourrait le supporter. On en porte déjà bien assez...
Il existe des zones du passé profondément blessées qu'on n'a jamais pu partager. Avec personne.  Et comme on n'a jamais dit, ou qu'on a essayé mais qu'on a été déçu(e), il ne nous a pas été possible d'intégrer l'expérience douloureuse. Il a fallu se débrouiller, faire face à la vie et aller de l'avant. Mais pour aller vraiment mieux dans sa vie d'aujourd'hui, il reste des zones à visiter, à livrer, à déposer.

Comment trouver la paix sans une alliance intérieure avec soi-même ? Avec ces parties de soi qui se sont égarées ? Comment accéder à la paix ? Comment retrouver un sentiment d'amour ? Comment recevoir la grâce d'un moment magique dans notre âme ou avec autrui ?

Lytta Bassett explique que le péché, c'est être coupé(e) du divin en nous, de la Vie dans son sens le plus profond. Tout être humain fait cette expérience.

Ce à quoi nous vous invitons ici, c'est à faire l'expérience du partage, de façon ANONYME, parce qu'il a été montré qu'écrire sa souffrance était libérateur. Nous faisons référence aux travaux de James Pennebaker.
Il ne s'agit pas de thérapie. Pas non plus d'un dialogue. Mais de votre volonté de regarder en face les expériences traumatisantes de votre vie, les moments sombres, d'écrire les souffrances qui hantent votre esprit. Et d'un partage spirituel.

Votre témoignage, que nous accueillerons dans le respect, l'empathie et la prière, peut être un premier pas vers un travail personnel accompagné, psychothérapeutique ou spirituel, ou même un acte suffisant pour retrouver la paix au plus profond de soi.

Dans les pages qui suivent, ou en cliquant ici, vous trouverez les instructions pour faire cette démarche d'exploration par l'écrit et comment procéder pour nous envoyer votre témoignage ANONYME.

En amitié fraternelle.
Brigitte Minel


Notre approche est basée sur les travaux de Lytta Basset, professeur de théologie de l'université de Neuchâtel, Suisse, de James Pennebaker, professeur et chercheur en psychologie sociale de l'université du Texas, USA et de Conrad Lecomte professeur chercheur en psychologie à l'université de Montréal, Canada.